Tranches de vie de grues cendrées.

 3ème épisode : la vie des grues cendrées

Le matin, le phénomène est immuable, les grues cendrées, dès que le jour se lève, décollent vers les zones de gagnage afin de profiter d' un maximum de temps dans la journée pour se nourrir et reprendre des forces afin de continuer la migration dans de bonnes conditions, et croyez moi, le spectacle de ce départ vers les zones de nourrissage est absolument somptueux et très impressionnant. 

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On voit sur ces deux photos que les grues se déplacent en famille et se retrouvent sur les zones de gagnage également par famille même si le nombre de grues qui se rassemblent est impressionnant, les familles ne se sépareront qu' au retour de la migration lorsque, vers le mois d' avril, les parents signifieront à leurs rejetons ( un ou deux, voire trois jeunes, cela dépend) qu' il faut penser à faire sa vie sans eux.

Les grues cendrées arrivent ensuite sur leur lieu de nourrissage, parfois en grand nombre, comme on peut le voir sur ces deux clichés. Généralement, ce sont des endroits où il y a encore beaucoup de nourriture, chaumes de maïs par exemple où elles trouvent bien sûr des graines, mais aussi quand le sol est encore détrempé, des vers de terre et autres petits invertébrés ainsi que des insectes.

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Comme je l' avais expliqué dans les tableaux précédents, on constate sur ces trois images que les grues se retrouvent effectivement par famille sur les zones de gagnage et elles resteront la journée ensemble jusqu'au retour vers le lac pour y passer la nuit.

Sur ces trois photos, nous pouvons voir que l' envol ainsi que le vol d' une grue cendrée est très puissant, au vu de la taille de l' oiseau : jusqu' à 1m30 de haut pour les plus grandes avec une envergure comprise entre 2m10 et 2m40 suivant les individus.

La grue étant le plus grand oiseau du paléarctique occidental.

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Photo réalisée avec trucage.

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Puis arrive le soir, et après une journée bien remplie à chercher sa pitance aux alentours du lac du Der, il est l' heure de rentrer sur le lac au dortoir afin d' y passer une nuit bien à l' abri de tous les dangers éventuels, si toutefois la grue cendrée en court...Mais en cherchant bien, malgré sa protection totale au niveau mondial, il arrive encore que, malheureusement, quelques unes prennent "malencontreusement" quelques plombs dans l' aile, mais surtout, ce qu' elles craignent le plus, ce sont les lignes à haute tension qui représentent pour elles un danger mortel.

 Photographies réalisées le 19 décembre 2002 aux alentours du lac du Der-Chantecoq

Sigma SD9 et 100-300 mm Sigma f4 Apo IF HSM